- Quand nos Aïeux brisèrent leurs entraves
- Ce n'était pas pour se croiser les bras
- Pour travailler en maîtres les esclaves
- Ont embrassé corps à corps le trépas.
- Leur sang à flots engraissa nos collines,
- A notre tour, jaunes et noirs, allons!
- Creusons le sol légué par Dessalines :
- Notre fortune est là dans nos vallons.
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- Refrain:
- L'indépendance est éphémère
- Sans le droit à l'égalité!
- Pour fouler, heureux, cette terre
- Il nous faut la devise austère :
- Dieu! Le Travail! La Liberté!
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- De Rochambeau les cohortes altières,
- Quelques instants, suspendirent leur feu,
- Pour saluer le héros de Vertières,
- Capois-La-Mort, grand comme un demi-dieu
- Vers le progrès, crions comme ce brave:
- “Noirs! En avant! En avant!” Et bêchons
- Le sol trempé des sueurs de l’esclave!
- Nous avons là ce qu’ailleurs nous cherchons!
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- Refrain:
- Sans quoi, tout devient éphémère;
- Pas d’ordre et pas d’égalité!
- Pour fouler, heureux, cette terre,
- Il nous faut la devise austère:
- “Dieu! Le travail! La liberté!”
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- Sang des martyrs dont la pourpre écumante
- A secoué nos chaînes et nos jougs!
- Chavanne, Ogé, sur la route infamante,
- Toi, vieux Toussaint, dans ton cachot de Joux
- O précurseurs, dont les dernières fibres
- Ont dû frémir, - vous les porte-flambeaux -
- En nous voyant maintenant fiers et libres,
- Conseillez-nous du fond de vos tombeaux!
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- Refrain:
- Votre bonheur est éphémère;
- Ayez droit à l’égalité!
- Pour fouler, heureux, cette terre,
- Il vous faut la devise austère:
- “Dieu! Le travail! La liberté!”
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- A l’œuvre donc, descendants de l’Afrique,
- Jaunes et noirs, fils du même berceau!
- L’antique Europe et la jeune Amérique
- Nous voient de loin tenter le rude assaut.
- Bêchons le sol qu’en l’an mil huit cent quatre,
- Nous ont conquis nos aïeux au bras fort.
- C’est notre tour à présent de combattre
- Avec ce cri: “Le progrès ou la mort!”
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- Refrain:
- A l’œuvre! Ou tout est éphémère!
- Ayons droit à l’égalité!
- Nous foulerons, plus fiers, la terre,
- Avec cette devise austère:
- “Dieu! Le travail! La liberté!”
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